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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 11:03

 

Bonjour à tous et (re)bienvenue dans une  nouvelle année qui s'annonce remplie d'articles débiles, de considérations prétentieuses sur le travail des autres et de blagues sur la sexualité des hommes d'église (sans oublier beaucoup de parenthèses, c'est important les parenthèses).


Alors que certains me croyaient mort et enterré ou que d'autres pensaient que j'avais été capturé par des extraterrestres tentaculaires amateurs d'animation japonaise, je m'en reviens à vous tel Jésus revenant à la vie (ce qui me fait penser qu'heureusement que les gens de l'époque n'étaient pas des geeks, personnellement, un type décédé qui ressort de sa tombe, je le décapite direct, j'ai vu suffisamment de films de zombies pour ne pas me faire avoir comme le premier personnage secondaire venu). De ce fait, étant donné qu'il semble que ce soit (appréciez la construction absolument pas alambiquée de ce début de phrase) d'usage pour les sites de proposer des rétrospectives de l'année écoulée, je m'y mets aussi, pour le but évident de tenter d'appartenir à la cour des grands et de pouvoir faire le malin lors des réunions mondaines.


En ce qui concerne les catégories des "awards" (parce qu'on a toujours l'air plus à la mode si on parle en anglais, CF tous les statuts Facebook) en question, ne vous attendez pas à un étiquettage régulier et harmonieux, je vais plutôt faire ressortir les quelques éléments qui me viennent à l'esprit lorsque je prends cette année 2010 avec du recul (rappelez moi un jour de lancer une marque de lubrifiant qui s'appellerait "durecul", qui permettrait d'ailleurs un certain nombre de slogans intéressants avec un autre mot qui se termine en "ule", que la bienséance m'empêche d'expliciter ici).


Comme l'a dit le cardiologue liliputien amateur de natation: plongeons dans le coeur du sujet!


Prix du meilleur film que personne n'a vu


Et le gagnant est:
Splice


Réalisé par Vincenzo Natali, créateur du génial Cube (1997), Splice raconte l'histoire de deux scientifiques spécialistes du clonage qui tentent de... oh vous imaginez bien la suite, ils créent une créature anthropomorphique (qui n'est pas une tendance sexuelle, mais bien un adjectif), elle ne réagit pas comme ils s'y attendaient, et un bon gros capharnaüm des familles en découle. Si le tout sonne comme une version moderne de Frankenstein, c'est uniquement parce que ça l'est. Une différence majeure toutefois est le regard critique posé sur l'expérience. Si le message de Frankenstein est que "pousser trop loin la science, c'est maaaaaaaaaaaal, et seul les grands barbus en robe blanche ont le droit de créer de la vie, merci de laisser vos dons pour la rénovation du clocher dans le panier prévu à cet effet en sortant", Splice se veut plus neutre et moins réprobateur (contrairement à ma prof de maths).


Là où le film est extrêmement efficace, c'est dans l'implication du spectateur dans les recherches des deux héros, ainsi que de leur fascination pour Dren, la créature qui est le fruit de leurs expériences. Il faut dire que le "monstre" en question est doté d'un corps féminin fortement attirant à un point que ça en est dérangeant (et je ne préfère pas savoir ce que les artistes de Deviantart ont fait d'elle), ainsi qu'une attitude à la frontière entre l'humain et l'animal (un peu comme les gens faisant la queue devant l'Apple Store lors de la sortie du prochain produit, mais bon, comme le dit le diction, iPadbras, iPadchocolat).


Je rajoute également que l'une des deux stars (trois, techniquement, si l'on compte Dren) n'est nul autre qu'Adrien Brody. Mais oui, vous savez, cet excellent acteur qui a d'ailleurs reçu un oscar pour sa performance dans The Pianist de Polanski. Je précise cela pour plusieurs raisons, d'abord parce qu'une partie de mon public féminin (je vous avais dit qu'écrire un blog permettait de serrer en boîte !) aura sûrement poussé un petit couinement à la mention de cet acteur tellement "hot". De plus, je peux ainsi faire remarquer que, pour un acteur qui a connu la célébrité grâce à un film très sérieux sur l'holocauste, ses derniers films majeurs sont: King Kong, Splice et Predators. Soit, dans l'ordre, un gorille géant, une créature arrticifielle et enfin des extraterrestres. J'imagine qu'il a un goût prononcé pour l'étrange (d'ailleurs, Splice mérite d'être vu ne serait-ce que pour ce qui est probablement la scène de sexe la plus bizarre de ces dernières années), ou alors il devrait changer d'agent (et par agent je n'entends pas agent adoucissant de la lessive super plus color ultra)


Dans tous les cas, Splice est un très bon film, prenant, intelligent et bien écrit. Malheureusement, il était peut-être un peu trop étrange pour le public hollywoodien qui lui a réservé un accueil aussi froid que l'ambiance au repas de noël de la famille d'Anne Frank.


Prix du plus grand dilemme pour le meileur jeu vidéo de 2010


Et les gagnants sont:Red Dead Redemption et Mass Effect 2


Comme mentionné plus haut, la fin de 2010 et le début de 2011 voient fleurir une pléthore de remises de prix de la part de nombreux sites connus dédiés à l'actualité vidéo-ludique (pour un surplus de pédantisme, utilisez librement le terme "ludo-numérique" à la place). Cela va de "meilleur jeu" à "meilleure bande-son" en passant par "meilleure couleur de chaussette gauche pour le 4e personnage en partant de la droite durant le 5e chapitre". Cette année, deux jeux ont tout écrasé sur leur passage tels des bulldozers dans un orphelinat.


D'un côté, Mass Effect 2, suite de Mass Effect premier du nom (incroyable non ?). Il s'agit d'un mélange entre jeu d'action et RPG, se déroulant dans l'espace. Jusque là, rien d'extraordinaire, mais ce jeu possède deux énormes arguments (comme ma voisine). Premièrement, il est développé par Bioware, dont la marque de fabrique est la qualité de l'écriture des dialogues et du scénario. Là où un Final Fantasy XIII a un script qui ne serait même pas acceptable dans une fanfic écrite par une adolescente boutonneuse (soit la plupart des fanfics en fait), Mass Effect 2 propose des dialogues travaillés et bien écrits, intelligents et intéressants sans devenir inintelligibles, le tout dans la bouche de personnages attachants et bien développés. Le scénario quant à lui est extrêmement prenant et propose une aventure épique et intense, pleine de tournants et de rebondissements (comme un circuit de kart fait en trampolines)


L'autre grande qualité de ce jeu, c'est son système de choix. La plupart des jeux proposent soit d'adopter l'attitude d'un chérubin angélique innocent et naïf, soit d'être, pour citer Yahtzee, "un mix entre Hitler et Skeletor". De son côté, Mass Effect 2 demande au joueur de faire des choix cornéliens au possible, avec une réelle influence sur le reste du jeu. Plutôt que de devoir choisir entre être un Bisounours ou un Sith, les choix sont difficiles car chaque situation a deux solutions qui semblent valables, et c'est au joueur de trancher pour favoriser un camp ou un autre. Je ne vais pas m'étendre trop sur cet aspect, car Extra Credits l'a fait en détail et mieux que moi, aussi je vous invite à regarder leur vidéo sur le choix dans Mass Effect 2.


L'autre grand hit de cette année est Red Dead Redemption, suite (lui-aussi) de Red Dead Revolver, un jeu d'il y a quelques années que tout le monde a déjà oublié. Faussement simplifié comme étant "GTA dans le Far-West", RDR raconte l'histoire de John Marston, ancien hors-la-loi chargé de traquer et éliminer les membres de son ancien gang pour libérer sa famille retenue en otage par le gouvernement (d'où le "Redemption" dans le titre, si le jeu parlait de cuisine il aurait pu s'appeler "Red Dead Lasagnes" mais il aurait sûrement eu moins d'impact). Tout comme ME2, RDR (notez la juxtaposition d'acronymes pour encore moins de lisibilité) brille par son scénario, la qualité de ses dialogues et des personnages secondaires et surtout par une séquence finale qui se hisse sans aucun doute dans le panthéon des meilleures fins de jeu vidéo de tous les temps.


Si RDR n'a pas la dimension cornélienne de son rival, le jeu possède en sa faveur un gameplay aux petits oignons (même s'il faut reconnaître que les chevaux se manient plus comme des 38 tonnes que comme des étalons agiles, en effet, ils tournent difficilement, et c'est bien connu, il est pénible de tourner l'étalon), des sections variées et un immense monde ouvert que l'on est libre de parcourir à sa guise. Ajoutez à cela un musique qu'Enio Morricone ne renierait pas, une série de mini-jeux plutôt bien conçus et un mode multijoueur addictif, et vous comprendrez pourquoi RDR a marqué les esprits en cette année 2010.


Quoiqu'il en soit, pour ma part je ne saurais trancher (contrairement au bourreau de Louis XVI), et plutôt que de choisir entre l'un et l'autre, je descerne le prix du meilleur jeu 2010 aux deux, comme ça tout le monde est content, youpi, tsoin tsoin.


Et si par hasard cela vous intéresse de savoir quel est le plus mauvais jeu de 2010, je vous invite à aller lire le test de Tournament of Legends que j'ai écrit, car dans ce cas précis il remporte allègrement la palme du pire titre qui soit passé entre mes mains.


Prix de l'événement capital totalement passé inaperçu


Et le gagnant est: le début des tests d'un missile anti porte-avions en Chine.


Ca vous fait une belle jambe non ?


Il faut savoir que l'oncle Sam (et par là j'entends les Etats-Unis, par votre gros oncle Sam qui... ah zut, j'ai déjà fait la blague dans un autre article, je commence à radoter) possède environ 200 porte-avions dans l'océan pacifique, qui constituent leur principal moyen de pression militaire sur leur grand rival, la Chine. Toutefois, cette dernière a décidé que y'en avait marre, et a joyeusement commencé à développer des missiles capables de démolir des porte-avions, dans le cadre d'une "stratégie de défense nationale". Donc par la suite, si la Chine décide d'agir d'une manière qui ne plairait pas à nos zamis zaméricains, leur argument du "ouais mais si tu fais quelque chose je te portavionnise la tronche" (du verbe portavionniser) risque de... tomber à l'eau (arf arf arf).


Je suis d'ailleurs curieux de savoir ce qui va se passer en premier: la 3e Guerre Mondiale, l'apocalypse zombie, la fin du monde en 2012, la naissance de Godzilla (ne riez pas, ils vont essayer de cloner des mammouths, de là à Godzilla il n'y a qu'une patte) ou le retour du Prophète (que ça soit Jésus, Mahomet, Bouddha ou Obi-Wan Kenobi, qu'importe).


Je m'arrête là sinon je vais partir dans des considérations politiques qui vont endormir mon assistance, mais je trouvais juste intéressant que ce qui pourrait être le début d'une jolie suite d'événements soit totalement absent des sites majeurs d'actualité. Faut dire, qui s'intéresse aux relations internationales quand on peut parler de la sextape de Kim Kardashian (non, elle n'est toujours pas ici, essayez encore) ?


Prix du meilleur film de 2010, je vous l'ai déjà dit


Et le gagnant est: Scott Pilgrim VS The World


Pourquoi ? Est-ce que j'ai vraiment besoin de me répéter ?  


Prix de la première fois qui fait vraiment plaisir


Et la gagnante est: la victoire d'un Grammy Award pour Baba Yetu


Vous connaissez les Grammy Award j'imagine, il s'agit plus ou moins de l'équivalent des oscars mais pour la musique. En 2010, une chose plutôt inattendue s'est produite: une musique tirée d'un jeu vidéo a été nominée pour un Grammy. Il s'agit de Baba Yetu, composée pour Civilization IV, que voici:

 


Personnellement j'aime beaucoup la musique, même si elle n'est pas forcément la meilleure représentante du genre de bande-son que l'on trouve en général dans les jeux. Cependant, même si certains auraient préféré voir A One Winged Angel, Vampire Slayer ou le thème de Tetris couronnés, il est certain que ça fait plutôt plaisir de voir une forme de reconnaissance "majeure" alouée à une composition faite pour un jeu. En effet, n'importe quel "gamer" vous dira que l'un des attraits majeurs de l'expérience vient de sa bande-son, qui souvent n'a rien à envier aux thèmes cinématographiques les plus connus. Il faudra d'ailleurs un jour que je fasse un de mes "Top 5" sur ce sujet tiens.

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