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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 17:34

Voilà, Iron Man 3 est sorti. Sans entrer dans le détail ("le détail" est le nom que je donne à mon chien), j'ai trouvé le film assez bon, mais pas extraordinaire. Avec cet événement à l'importance intersidérale, la "phase 2" des films Marvel a commencé. Pour les non-initiés, ou ceux qui n'ont pas suivi, ou les gens qui ont une vie, la "phase 2" consiste en la deuxième vague de films qui mènera à la sortie d'Avengers 2 le 1er mai 2015. Les films en question sont donc Iron Man 3, Thor: The Dark World, Captain America : The Winter Soldier, Guardians of the Galaxy (avant que vous ne me demandiez : "C KOI SA LOL ?" je vous invite à cliquer ici) et Barbie Poney Aventures Rencontre des Tentacules 4 : the Resurrection of the Vengeance of the Death. Maintenant que l'une des grosses sorties est... euh... sortie (oh ça va hein), je me suis dit qu'il serait intéressant de regarder ce qui nous attend à l'horizon des mois à venir. Evidemment, je parle ici de films qui génèrent une certaine hype, soit gros blockbusters hollywoodiens capitalistes qui mangent des enfants. Si vous vous réjouissez plutôt de la sortie de la prochaine coproduction serbo-franco-polonaise sur le martyre des ornithorynques homosexuels durant la terrible dictature de 1678, grand prix du festival du cinéma de Pastèques-sur-Saône (affluence record en 2012 : 2 personnes, la mère du producteur et un type qui passait par là et qui a vu de la lumière), adapté d'un livre du fameux écrivain Boris Enkulsséssouzof, vous n'êtes pas au bon endroit.


Voilà donc les 5 films que j'attends le plus pour l'année qui vient. En bonus, je vous mets aussi mes craintes vis-à-vis des productions en question. Forcément, plus on génère d'attentes, plus on prend le risque de décevoir son public (ça pourrait être le slogan du président français en ce moment tiens).


5. The Hobbit : The Desolation of Smaug

 


 

Attendez, attendez, je vous vois venir avec vos bannières rouges, vos torches et vos fourches en hurlant "QUOIIIII ???? THE HOBBIT N'EST PAS TON FILM LE PLUS ATTENDU DE L'ANNEE ? AU BUCHER" ! Alors pour faire simple : oui, c'est totalement celui que je me réjouis le plus de voir. Seulement, et c'est là tout l'intérêt, je considère que ce film a à peu près autant de risques de me décevoir qu'un petit garçon qui va au confessionnal a d'espoir de pouvoir s'asseoir durant les jours qui suivent : proche de zéro. En fanboy absolu des films de Jackson (il paraît que y'a des livres dérivés de ses films, mais je pense qu'ils doivent être nuls, et puis tout le monde sait que LOTR est une histoire centrée sur des batailles, des cheveux mal lavés et des boucliers planches de surf, ils ne pourraient jamais en faire un bouquin décent), je n'imagine pas que le 2e volet de The Hobbit puisse provoquer autre chose en moi qu'un orgasme cinématographique.


C'est simple, beaucoup de gens ont trouvé The Hobbit : An Unexpected Journey un peu trop long, ou le format "trilogie" inutile, alors que dans mon cas ma réaction était proche de la fanboy de Justin Bieber : jeter mon soutien gorge en direction de la scène et hurler avant de tomber dans le coma. Oui je sais le film a des problèmes, oui je sais il y a des longueurs, oui je sais Gandalf est trop vieux, oui je sais l'odeur du cadavre dans ma chambre commence à inquiéter les travailleurs chinois que je garde enfermés dans la cave, oui je sais que le straphylocoque est une bactérie gram positif coagulase positive pour Straphyloccoccus aureus, négative pour les autres. Mais cela ne change rien à la réalité: même si le film ne consiste en rien d'autre que Peter Jackson qui montre son pénis en gros plan pendant 3 heures pendant que la bande-son est une reprise de "Nothing Else Matters" par les Danseuses Folkloriques du Québec, moi je serai content. Et puis j'aime bien le folklore.


Le pire scénario possible : disons que si Peter Jackson lui-même vient chez moi et tue toute ma famille avant de dépecer mon chat vivant devant moi et me couper le sexe puis me le fait manger par la force, je risque de réagir en conséquence. C'est-à-dire que je n'achèterai que 2 exemplaires du film en version collector avec le godemichet "bâton de Gandalf" et une peluche de Smaug qui fait pouet quand on appuie dessus, MAIS PAS 3, PARCE QUE FAUT PAS ME PRENDRE POUR UN MOUTON NON PLUS !


4. Kick-Ass 2

 


 

Si vous n'avez pas vu le premier Kick-Ass, je vous invite à fermer la fenêtre de votre navigateur sur le champ (vous vous attendez à une blague hein ? En rapport avec l'agriculture et les champs ? Eh ben désolé, vous n'en aurez pas, je resterai ... ferme) et à aller le voir tout de suite. Par des moyens parfaitement légaux bien entendu. Non non, allez-y, moi je vous attends.


...


C'est fait ? Eh bien, vous êtes plus rapide que les exilés fiscaux désertant la Suisse. Vous avez donc vu l'un des meilleurs films adaptés de comics de l'univers terrestre connu, et vous serez heureux (le bonheur est un devoir, n'est-ce pas Ami Ordinateur ?) de savoir qu'une suite est prévue pour cette année. Comme pour le premier, il sera basé sur la BD éponyme (c'est drôle chaque fois que j'utilise ce mot je pense à Epona, donc des poneys, au ponant, en appeau, sans les peaux, c'est poignant) de Mark Millar et John Romita Jr. Sachant que c'est la même équipe qui revient pour le 2e opus, il y a peu de chances pour que celui-ci soit un échec, surtout considérant la qualité du matériau de base. On est toujours dans de la parodie bien gore, bien cynique, et je dois avouer (m'sieur l'juge) que je suis curieux de savoir s'ils vont oser rester fidèle à la BD tant certains passages risquent d'être un peu choquants pour nos pauvres petits esprits innocents encore préservés de la violence du monde et vivant au milieu des poneys roses, des arc-en-ciels et des bisounours (dans le Jura quoi).


Il me serait difficile d'en parler sans spoiler, mais il suffit de dire que le méchant de l'histoire se nomme "The Mother Fucker" et que Jim Carrey y tiendra le rôle d'une version trash de Captain America. Si avec ça vous n'êtes pas satisfait, c'est probablement que nos préliminaires n'étaient pas assez longues, mais comme le dit le fameux proverbe chinois : "恭喜你,你知道如何使用互聯" (ah je vous ai bien eu là hein).


Le pire scénario possible : s'ils prennent vraiment trop de libertés par rapport à la BD et qu'ils font quelque chose de trop grand public, pas assez violent et, tout simplement, pas drôle. De l'humour suisse quoi.


3. Stark Trek : Into Darkness

 


 

Le premier Star Trek n'a pas fait l'unanimité (il n'a pas fait de jardinage non plus, mais ça personne n'en parle). Pour simplifier, disons qu'il a été relativement mal reçu par les fans absolus de Star Trek, aussi appelés "trekkers", aussi appelés "trekkies", aussi appelés "gens de peu de goût" (par les fans de Star Wars, ce qui est un peu comme si Bachar Al Assad se moquait de Mouammar Khadafi ), aussi appelés "le type au fond qui me regarde bizarrement" (par toute personne ayant deux chromosomes X). En revanche, les néophytes (et non je ne parle pas de quelqu'un qui aurait vu le jour dans une salle de fitness, je vous laisse 2 secondes pour comprendre le jeu de mots) ont été plutôt convaincus. Il faut dire, le film visait clairement à conquérir un nouveau public qui n'avait pas vu les 716 (ou 727, selon les sources, sisi j'ai vérifié) épisodes des 30 saisons de la série TV, et en cela c'est une réussite. Cependant, il est indéniable que les libertés prises avec les personnages originaux n'ont pas été du goût de tout le monde (comme le sens de l'humour de la Corée du Nord).


Pour ma part, n'ayant jamais été un grand trekker, j'ai trouvé le film carrément chouette, même si la surabondance de facteur de flare (le terme français pour "lense flare") m'a saoulé plus vite qu'un nouveau-né hurlant dans l'avion pendant que j'essaie de regarder un documentaire sur la reproduction des koalas nains en Papouasie du Nord. L'une des choses qui l'a rendu aussi attirant pour les nouveaux venus était le fait que le film manquait un peu d'ambition: il posait les bases de l'univers qui était connu pour certains et inconnus pour d'autres. Et c'est là que j'espère que Into Darkness va briller (enfin, briller, façon de parler, si ce film contient encore plus de "lens flare" que le premier j'irai personnellement balancer une décharge de fusil dans le cul de J.J. Abrams, mais qu'il ne s'inquiète pas, à la fin on sera tous dans une église). En effet, j'aimerais qu'Into Darkness nous fasse comprendre pourquoi Star Trek est tellement culte, avec ses extraterrestres, ses thématiques, ses personnages, ses vaisseaux, et, bien entendu, ses combats exceptionnels (oui, Star Trek ça n'a pas toujours bien vieilli, et par "pas toujours" j'entends "vraiment peu souvent", et par "vraiment peu souvent" j'entends "quasiment jamais", et par "quasiment jamais" j'entends "omelette au fromage").


Ah et, évidemment, il y a Benedict Cumberbatch au casting. Comme beaucoup, quand je l'ai appris, j'ai couiné. Un peu.


Le pire scénario possible : un copié-collé du premier opus, des personnages qui n'évoluent pas, un méchant sans charisme et surtout un manque de sentiment "Star Trek". Il faut que ce film ne soit pas juste un film de science-fiction X, mais bel et bien un membre d'une série qui, quoiqu'on en pense, possède une identité forte.


2. Pacific Rim

 


 

Ce que j'aime avec Guillermo Del Toro, c'est qu'on a un cinéaste qui est surtout connu pour avoir fait El Laberinto del Fauno (comment je me la pète avec le titre en espagnol), c'est-à-dire un film profond et puissant sur le destin d'une petite fille dans l'Espagne franquiste, et son prochain film parle de ROBOTS GEANTS QUI COMBATTENT DES DINOSAURES DE L'ESPACE. Ca ne s'invente pas.


Pacific Rim s'annonce comme un hommage aux "kaiju", c'est-à-dire les monstres surdimensionnées proliférant dans le cinéma japonais, de taille colossale, dévorant et écrasant tout sur leur passage, dont le plus connu est bien entendu Daniel Brél... euh, Godzilla, pardon. D'autres comme Gamora (une tortue géante) ou Mothra (un papillon géant) ont eu leur heure de gloire, mais il faut bien se dire qu'il existe à peu près tout et n'importe quoi dans ces films (à quand un ornithorynque géant ? Et non, j'ai contrôlé, cela n'existe pas). Si l'on en croit la bande-annonce, la terre est attaquée par des extraterrestres géants et agressifs (évidemment, quoique "GROAR GROAR GROAR" veut peut-être dire "bonjour je vends des encyclopédies" en langage alien), et l'humanité doit trouver une riposte à la menace. Chuck Norris étant en vacances, ils décident de construire des robots géants afin d'aller faire une partie de "main droite, main gauche" avec les pas-beaux-venus-d'ailleurs. Autrement dit, des étrangers viennent chez nous et on répond en leur cassant la gueule à coup de canons lasers. Le film est-il sponsorisé par l'UDC ? Mystère !


Le pire scénario possible : tomber dans le "Michael Bayisme". En effet, si l'on prend la série des films Transformers, ceux-ci ont certes des robots géants, mais ils passent en second plan dans leur propre histoire. A vrai dire, un titre plus approprié pour ces films serait : "Shia Labeouf essaie de se taper la bonnasse du film, pendant que l'Amérique rappelle au monde que l'Amérique c'est bien, sur fond d'Amérique en Amérique pour l'Amérique, ah et de temps en temps y'a des robots, mais peu, heureusement, parce que vive l'Amérique". Alors certes, je ne suspecte pas que Del Toro va tomber dans le patriotisme exacerbé, mais il se peut que le film ait peur de son propre sujet, n'aille pas à fond dans son popre délire, et qu'au final l'action spectaculaire promise soit déjà montrée à 99% dans la bande-annonce, un peu comme Clash of the Titans, et qu'on se retrouve avec un film peu excitant et plutôt soporifique, tel un couple marié un soir de semaine.


1. Man of Steel

 


 

Si l'on met Batman de côté, les bons films de super-héros tirés de l'univers principal de DC Comics sortis depuis le premier Superman sont au nombre très exact de... zéro. Alors que les PDG de Marvel ont probablement construit une piscine faite en billets de banque grâce aux recettes faramineuses de leurs productions, Man of Steel est une chance pour DC de revenir sur le devant de la scène. Enfin, plutôt, un peu moins en arrière. Enfin, plutôt, ils pourraient sortir des coulisses. Enfin, plutôt, disons qu'ils pourraient rappeler qu'ils existent. Enfin, plutôt, les producteurs n'auront pas besoin de tous se suicider en s'ouvrant la gorge avec une cuiller à soupe.


Avec Zack Snyder à la réalisation, et Henri Cavill au rôle principal, et Christopher Nolan à la production, et Dédé qui s'occuppe d'amener les pizzas, et on fait tourner les servietteuh, Man of Steel va ramener l'attention sur l'autre grand super-héros de DC, et probablement le plus connu de tous: Superman. Oui oui, Superman, avec les collants bleus, mais sans le slip rouge cette fois, désolé. Si ce célèbre kryptonien a eu son heure de gloire en 1978 lorsqu'il était incarné par Christopher Reeve, il n'a pas vraiment brillé au cinéma depuis. Alors oui, moi aussi je regardais Loïs & Clark et Smallville, mais on est plus des enfants, on parle de la cour des grands là, des films matures, un sujet sérieux, soit l'histoire d'un extraterrestre qui vole avec une cape et qui tire des rayons lasers par les yeux. Là où tout le monde l'attend au tournant pour lui demander s'il n'a pas l'heure sur son téléphone portable, c'est que le succès du film sera déterminant pour que les studios fassent avancer le projet Justice League (la version DC des Avengers). Pour ma part, j'adore Superman et j'adore Zack Snyder (j'ai même aimé Sucker Punch, allez-y, trollez-moi, je vous attends), autant dire que ce film mérite sa première place dans cette liste.


Pour le grand public, Superman a toujours eu une aura un peu légère, à l'opposé de Batman qui serait plus "sérieux" (parce que c'est connu, l'image même de la sévérité c'est de se déguiser en chauve-souris et d'avoir plein de gadgets). Man of Steel est l'occasion de prouver le contraire, et de montrer que même Superman peut être le sujet d'une histoire au ton mature, comme c'est souvent le cas dans les comics. Après s'il se bat contre des extraterrestres et qu'il souffle de la glace et voit à travers les murs, c'est toujours bienvenu ! Toutefois, attention, il ne faut pas confondre "maturité" et "réalisme". Si Synder est trop influencé par Nolan et tente de tout rationaliser, ça ne va juste pas jouer du tout.


Le pire scénario possible : vous avez vu Green Lantern ? Ben voilà. Dans le genre exemple à ne pas suivre, je n'avais pas vu une telle bouse infâme depuis Batman & Robin. Suffit qu'ils refassent une catastrophe pareille, et on pourra joyeusement aller festoyer sur les cadavres encore chaud des producteurs en chantant des litanies à Robert Downey Jr.

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